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Culture tout azimut

Ce blog Culture tout azimut vous propose des articles sur des livres récemment lus. Les lecteurs sont invités à partager leurs points de vue.

La nuit imaginaire

La nuit un jeune homme recherche des traces de sa mère suicidée

La nuit un jeune homme recherche des traces de sa mère suicidée

Aujourd’hui je vais évoquer La nuit imaginaire second roman d’Hugo Lindenberg. L’auteur a récemment été couronné du prix du livre Inter pour son premier opus Un jour ce sera vide (que je n’ai pas lu).

La nuit imaginaire est la narration de la dérive parisienne d’un jeune homme, orphelin depuis l’âge de six ans. Au début du récit sa tante lui révèle enfin que la mort de sa mère était un suicide et qu’elle s’était jetée sur les rails devant un train près de la gare de Lyon. Le garçon raconte alors ses nuits sans sommeil à la recherche de ce passé douloureux et d’indices pour tisser des liens ténus avec la disparue. Il va notamment à partir d’un cliché photographique essayer de contacter ses amies pour comprendre le geste et recoller les morceaux cassés. Sa famille est absente et ne fournit pas d’explication. Le narrateur est lui-même abîmé par ce suicide qui n’a pas été nommé. Il erre dans la nuit, multiplie les expériences sexuelles et les rencontres sans lendemain. Il découvre l’homosexualité mais fréquente également des filles. Ses liens d’amitié sont complexes, il a peu de qualités relationnelles. Il établit son quartier général nocturne au Hangar, un bar où il baise sans plaisir ni sentiment. Il fréquente les backrooms et teste diverses pratiques. Il néglige ses cours à la faculté, lit Guillaume Dustan (qu’il semble aduler, comme un modèle à imiter) et rêve à ces années de sexe sans répit ni interdit alors que le sida rôde furtif et exterminateur. Dans cette traversée de Paris, glauque et interlope, il oublie la cause de son errance et évite de se fracasser sur l’indicible vérité. Le protagoniste reste peu incarné, il ne provoque pas d’empathie particulière. Le roman est assez confus et inégal, plutôt décevant. Lors de cette même rentrée littéraire David Le Bailly avec Hôtel de la folie a également traité le thème autobiographique du suicide de la mère avec plus de réussite.

La nuit imaginaire ne m’a pas convaincu, bien que le texte soit assez bref il est chaotique et désorganisé, sans véritable attrait littéraire.

Voilà, je vous ai donc parlé de La nuit imaginaire d’Hugo Lindenberg paru aux éditions Flammarion.

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