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Culture tout azimut

Ce blog Culture tout azimut vous propose des articles sur des livres récemment lus. Les lecteurs sont invités à partager leurs points de vue.

Terminus Malaussène

Le nouveau roman de Daniel Pennac avec la tribu des Malaussène

Le nouveau roman de Daniel Pennac avec la tribu des Malaussène

Aujourd’hui je vais évoquer Terminus Malaussène, le cas Malaussène 2 le nouveau roman de Daniel Pennac. C’est normalement le huitième et dernier volume de la saga des Malaussène, mais avec l’auteur la vérité est souvent mensonge. Le précédent opus Le cas Malaussène 1 date de 2017, Pennac propose cette fois la suite des aventures de ses personnages qui sont embringués dans une série d’enlèvements et de crimes complexes. Il faut rappeler que le premier volume de la série Le bonheur des ogres a paru en 1985 dans la Série Noire.

Le titre Terminus Malaussène est polysémique ; en première apparence cela évoque la fin d’un parcours, l’aboutissement d’un cycle, mais à la toute fin du roman le lecteur découvre que c’est également le prénom (trouvé comme d’habitude par Jérémy un des sept enfants de Maman) d’un nouveau venu dans la famille. La maternité est une thématique omniprésente avec ces enfants frères, sœurs et cousins de pères différents. En début de volume figure un arbre généalogique partiel et à la fin un répertoire des principaux protagonistes des quarante ans de ces aventures bellevilloises rocambolesques. Ces éléments hors texte sont bien utiles pour se situer et se remémorer les épisodes précédents. En effet, durant les premiers chapitres c’est un peu foutraque et bordélique, le lecteur est un peu paumé entre toutes ces générations, les identités qui se ressemblent sans compter les personnages qui ont plusieurs noms. Mais peu importe, retrouver les Malaussène et la gouaille de l’auteur est un plaisir roboratif. La plupart ont une double vie, Benjamin Malaussène est toujours attachant et naïf. A la suite de l’épisode précédent Ils m’ont menti le lecteur va apprendre qui sont les ravisseurs qui ont subtilisé Lapiéta et son fils aux cousins Malaussène qui les avaient enlevés pour réaliser un happening artistique. Le responsable est Pépère accompagné et soutenu par sa clique. Ce vieux monsieur aux identités multiples est un personnage extravagant, diabolique, monstrueux. Il est à l’origine d’une armée de jeunes malfrats qu’il éduque et façonne à son image. Dans le roman il apparait aussi sous les traits d’un vieillard cacochyme qui fréquente l’EHPAD des Osselets. Il est donc apparemment lié à la famille Malaussène ! Terminus Malaussène est un roman dialogué, l’oralité est importante, les phrases doivent s’entendre pour faire écho. La famille est une valeur cardinale qui est vénérée par les personnages de cette smala tendre et sensible. Ainsi, lorsque Le Petit est pressenti pour obtenir un prix Nobel de physique Maracuja (enceinte) imagine un voyage avec la participation exhaustive de tous ; ils doivent se retrouver au grand complet, toute la famille et plus largement tous les personnages amis, flics et autres, en bus jusqu’à Stockholm. Ce voyage sera l’occasion de l’ultime rebondissement du roman. A la lecture, il appert que Pépère est un peu l’incarnation de Daniel Pennac lui-même, désormais vieillissant mais toujours alerte et espiègle.

Terminus Malaussène met en scène la tribu au complet, quasiment quatre générations ; ils sont tous aussi déjantés les uns que les autres. L’intrigue policière n’est qu’un prétexte à réunir et confronter ces personnages attendrissants. Ce roman fonctionne pour le lecteur qui a lu certains tomes précédents (voire tous pour les plus fanatiques) comme une délicieuse madeleine de Proust qui réactive les saveurs et les souvenirs enfouis dans la mémoire littéraire.

Voilà, je vous ai donc parlé de Terminus Malaussène de Daniel Pennac paru aux éditions Gallimard.

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